Saumon Québec en quarantaine

Jeudi 12 mars. Patricia (Lacasse, ma collègue qui coordonne tous nos événements) et moi venons tout juste d’accueillir les gestionnaires de rivières qui partageront notre kiosque au Salon plein air, chasse, pêche et camping de Québec. Les gens sont de bonne humeur. Nous aussi! On a un weekend de fou qui s’en vient; le Salon vient tout juste d’ouvrir ses portes, et puis la rencontre des gestionnaires le lendemain, le congrès de la Fédération québécoise pour le saumon atlantique (FQSA) en journée, le samedi, et finalement le cocktail et le souper-bénéfice de la Fondation Saumon, en soirée. Ensuite, le dimanche, l’Assemblée générale annuelle de la FQSA. Une fin de semaine, pour tout vous dire, que tous mes collègues et moi préparions et attendions depuis LONGTEMPS.

On rigolait dans la joie et l’allégresse quand, soudain, le téléphone ne cesse de sonner. On nous apprend que le premier ministre du Québec vient d’interdire les rassemblements de plus de 250 personnes. Comment ça? Et nos événements? À cause du coronavirus? Vraiment? Ce n’est pas sérieux?

Et le téléphone sonne à nouveau. Nos patrons nous demandent de quitter le Salon sans attendre; nous sommes ainsi sommées de revenir au bureau. On riait. Jaune. On ne comprenait RIEN.

Et c’est à ce moment que tout a commencé à débouler.

Comme un peu tout le monde, ce jeudi-là, on était un peu sous le choc. On était déçus d'ainsi annuler ces activités que nous préparions depuis quoi… six mois? Terminé. Fini de babouner. Go! Il faut produire un communiqué. Mais qu’est-ce qui est en train de se passer?

Le lendemain, vendredi, on finit de gérer la crise comme on peut; on va démonter le kiosque au Salon. Et c’est à ce moment que les autorités annoncent que les garderies et les écoles seront fermées pour au moins deux semaines. « Sac de patates de oh my God », diraient mes pareilles de trois ans et demi! Ça te chamboule un quotidien, ça, que tu aies un, deux ou huit enfants. Pis je voyais tout le reste qui finirait par être annoncé. Vous parlerez à Éric (Poirier, directeur adjoint) et Patricia de ma panique, cette journée-là. Ce n’était pas particulièrement beau à voir.

Nos événements étant annulés, ce qui m’attristait le plus, c’était le fait que nous n’aurions pas l’occasion de nous croiser, vous et nous, ce printemps comme on l’aurait tant voulu. Peu importe l’événement, au moment où j’écris ces lignes, toutes les activités de la FQSA seront reportées à une date ultérieure et, si je me fie aux premiers scénarios, cette date en serait une où il fait soleil et où on serait tous et toutes nues jambes et nus pieds.

Mais qu’est-ce que je peux dire de super positif, à travers tout cela? Plein de choses! En fait, je vais commencer par les nombreux commentaires que j’ai reçus, notamment lors des représentations de PALM et d’Action! Saumon, en lien avec la dernière édition du magazine Saumon Québec. Merci pour tous ces bons mots. Je suis contente que vous ayez aimé. Et que vous me l’ayez dit aussi! Merci aussi pour votre très grande participation à PALM, un festival qui mérite toutes les « claps » du monde! On espère vraiment fort pouvoir reporter les trois représentations finales, soit celles de Chicoutimi, de Saint-Félicien et de Québec. On travaille là-dessus dans la mesure du possible, vous comprendrez. Ce festival-là, il est vraiment génial. Vous avez été nombreux à être présents et ça nous fait vraiment chaud au cœur. Patricia en parlera sûrement dans ses pages, dans la prochaine édition du  magazine. Merci à Chantale d'avoir participé à la représentation de Montréal. La pauvre, elle a tellement ouvert de canettes d'Archibald qu'elle en a eu des ampoules sur les pouces pendant une semaine.

Merci aussi pour les nombreuses réservations que nous avons eues pour le souper-bénéfice de la Fondation Saumon. C’est fou! L’événement affichait complet trois semaines avant le jour J. Un énorme succès.

Maintenant que nous sommes confinés à la maison, toujours au moment d’écrire ces lignes, il ne nous reste plus qu’à réfléchir aux projets de l’été qui s’en viennent plus rapidement que l’on croît. Une chose est sûre, les filles de la job et moi partons pêcher au moins deux fois cet été. On a aussi une activité de teambulding prévue à la Saint-Jean, et j’espère que j’aurai la chance d’attraper mon premier saumon.

En attendant, comme on est enfermés chez nous, eh bien j’ai le temps en masse de magasiner mes nouveaux waders… en ligne, bien sûr!

Notre beau banc de pêcheur qu'on avait décoré pour faire « cute ».