La FQSA à l'affût de projets

En lien avec la valorisation des habitats, la sensibilisation et la conservation

Dans le contexte où le Programme de mise en valeur des habitats du saumon atlantique de la Côte-Nord se termine cette année, programme représentant un investissement de 10 millions de dollars d’Hydro-Québec depuis 2011, la Fédération québécoise pour le saumon atlantique (FQSA) se dit plus que jamais à l’affût des opportunités de projets qui permettront de poursuivre ces efforts.

Elle évalue notamment les possibilités de financement pour un projet visant la valorisation des habitats du saumon atlantique sur les rivières débouchant sur le fleuve Saint-Laurent. Les objectifs sont d’améliorer la migration du saumon atlantique du fleuve aux frayères, de favoriser le passage du saumon vers les habitats de qualité par la réfection de passes migratoires et de remettre à l’état naturel des cours d’eau lorsque cela est possible. Ledit projet comporte également un volet d’éducation et de sensibilisation, un mandat qui est également au cœur de la mission de la Fédération depuis ses débuts.

Contexte

La FQSA œuvre depuis plus de 35 ans à la conservation, à la protection et à la mise en valeur du saumon atlantique et de ses habitats au Québec, ainsi qu’à l’éducation et la sensibilisation du public aux enjeux qui le concernent. Elle représente des centaines de membres, dont les organismes délégataires de la gestion des rivières à saumon du Québec, plusieurs pourvoiries, entreprises, organismes communautaires et de nombreux pêcheurs. La FQSA administre également trois programmes, dont deux issus d’investissements totalisant 30 millions de dollars d'Hydro-Québec pour la restauration de la population de saumons de la rivière Romaine et la mise en valeur des habitats du saumon atlantique de la Côte-Nord. De plus, elle fait la gestion d’une enveloppe de près de 12 millions de dollars du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) pour le développement de la pêche sportive au Québec.

« Malgré ces programmes, dont l’efficacité n’est plus à démontrer, les besoins sont grands pour le saumon atlantique, particulièrement dans un contexte où des enjeux environnementaux sont présents. Le saumon atlantique est une espèce emblématique de la qualité de l’environnement, des habitats aquatiques et de la qualité de l’eau. Il est qualifié d’espèce parapluie, car sa protection assure le maintien de tout un écosystème et de nombreuses autres espèces. Sa qualité de grand migrateur nous permet de protéger sur plusieurs types d’écosystèmes, notamment les rivières et le fleuve Saint-Laurent », précise madame Myriam Bergeron, directrice générale de la FQSA.

À cet effet, les bonnes montaisons de 2019 ont pu être influencées par différents facteurs hormis les variations naturelles des populations, notamment l’efficacité du Plan de gestion du saumon atlantique mis en place par le MFFP et la diminution des activités sur le fleuve Saint-Laurent pendant la période migratoire, causée par les restrictions sanitaires exceptionnelles. « Ainsi, il apparaît essentiel de poursuivre les efforts de valorisation des habitats du saumon atlantique comme les chiffres démontrent clairement qu’il est possible d’améliorer l’état des populations de saumon au Québec », ajoute madame Bergeron.

Objectifs du projet

Le projet vise spécifiquement la réfection de passes migratoires et la remise à l’état naturel de cours d’eau par le démantèlement d’infrastructures, comme des barrages vétustes. L’état des infrastructures est très hétérogène sur tout le territoire, mais il y a des enjeux majeurs pour le libre passage du saumon atlantique et la survie de ses populations. D’après les dires de la directrice générale, la FQSA a fait beaucoup d’efforts dans les dernières années, spécifiquement sur la Côte-Nord, et qui ont donné des résultats très positifs : « C’est pourquoi les membres gestionnaires de rivières de la FQSA ont porté à son attention les enjeux spécifiques à d’autres rivières, qui bénéficieraient d’investissements similaires. »

En ce sens, conclut madame Bergeron, il devient prioritaire d’investir dans les projets qui sont les plus susceptibles d’améliorer l’état des populations de saumon. « Le projet mise sur des études solides permettant d’évaluer la faisabilité et les retombées positives des projets avant d’investir dans les plus porteurs. Nous misons également sur une approche collaborative avec les partenaires, qui permettra de décupler les retombées écologiques et économiques d’un tel projet, qui pourrait s’échelonner sur trois ans. »

Crédit photo – Saumon Québec | Les habitats de qualité permettent une bonne reproduction et une meilleure survie des alevins, qui reviendront quelques années plus tard se reproduire dans leur rivière natale.

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Nathacha Gilbert
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